Cette installation propose d’ouvrir – de façon poétique – les problématiques de représentations qui se posent à moi.

Elle propose un grand dessin en volume et à choix multiples à travers différents rythmes colorimétriques. Cette proposition se structure autour de deux axes de travail explorés conjointement : d’une part, la rencontre des couleurs primaires chaudes et froides issues des images bathymétriques (outils de mesure œuvrant à la compréhension d’un terrain et son relief) et d’autre part, la représentation plus ou moins suggérée d’un horizon et son coucher de soleil, d’un paysage de rêverie, de fantasme, d’un souvenir visuel commun et évocateur. La saturation des couleurs appliquées en aplat produit un environnement visuel dense en informations colorées, où se confondent dégradés célestes et relevés topographiques.

Comme une carte que l’on déplie, écho à la carte à échelle 1, de J.L Borges, ou comme dans un puzzle où les pièces d’un souvenir se seraient mélangés aux dégradés psychédéliques et aux codes-couleurs scientifiques, cette installation – construite à la fois sur l’onirisme de notre rapport aux paysages en tant que consommateurs, et à l’autodérision que je peux en faire – propose au spectateur d’appréhender cette vision recomposée avec le plaisir immédiat provoqué par la couleur autant qu’avec une forme de recul et d’interrogation.

Les éléments sculpturaux sont des dessins-objets (en cours), clins d’œil au mobilier d’usage de l’appartement ou de la plage (chaises longues, transat, tapis, table basse …) depuis lesquels j’adopte une posture d’observation et qui constituent, en cela, mon point de vue.